LE TEST HEMOCCULT II
En clair: - si le test est positif il faut pratiquer une coloscopie
- si le test est négatif, cela ne veut pas dire que vous n'avez pas un cancer colorectal et il vaut mieux pratiquer une coloscopie qui reste l'examen de référence.
Alors pourquoi cette campagne? N'oubliez pas que le test qui est présenté comme "si efficace" n'est pas remboursé par la Sécurité Sociale et que pour cette campagne, il est gratuitement distribué aux médecins afin que ceux-ci le distribuent à leur tour aux patients qui ont tous reçus une feuille vantant les bienfaits de l'Hemoccult (pas cher le mailing!). Il faut bien malgré tout que quelqu'un paie le laboratoire BECKMAN-COULTER. Qui?
Mon conseil si vous voulez être assuré à 100% de ne pas avoir un cancer colorectal:
FAITES VOUS PRESCRIRE PAR VOTRE MEDECIN TRAITANT UNE COLOSCOPIE ET REFUSEZ L'HEMOCCULT.
La purge n'est pas très contraignante ni le régime alimentaire. La coloscopie se fait à partir de 50 ans tous les 5 ans. Elle est pratiquée sous neurolepanalgésie et dure environ 10 minutes.
Simple, facilement acceptable, sans danger, peu onéreux et efficace. Autant de qualités que se devait de présenter l'outil diagnostic d'une campagne de dépistage à échelle nationale. Le choix s'est arrêté sur le test Hemoccult II. Ben voyons!
Le test Hemoccult II consiste en une prise d'échantillons à deux endroits différents de ses selles, trois jours de suite. L'ensemble des échantillons est ensuite adressé à un laboratoire qui procède à des analyses permettant de repérer une éventuelle présence de sang dans les selles.
En cas de réponse positive au test Hemoccult II ou pour toute personne souhaitant se faire dépister à titre individuel, la coloscopie s'avère incontournable (tiens, tiens!). Seul examen ayant démontré sa capacité de réduire la mortalité du cancer colorectal, elle permet de repérer 90% des polypes et de les retirer au cours de la même intervention (tiens,tiens!).
Seuls points "négatifs" de la coloscopie : des préparatifs contraignants (régime alimentaire spécifique et purge), une anesthésie générale (c'est en fait une neurolepanalgésie, il n'y a pas d'intubation),et un risque de complications (0,6 pour 10 000 cas)." (santea.com).
Ce qui veut dire qu'il faut éviter certains aliments et vider son intestin (une purge de temps en temps ne peut faire que du bien. Ah! j'oubliais 0,6 complications pour 10000 cas. Un cas est divisé en 10 parties: 0,1-0,2-0,3-0,4-0,5-0,6-0,7-0,8-0,9-0,10. Donc, 0,1-0,2-0,3-0,4-0,5-0,6 auront des complications et 0,7-0,8-0,9-0,10 n'en auront pas.
Tout cela est très contraignant n'est-il pas?